Autocueillette : faire sa part et de belles rencontres
Tout autour de la péninsule, population et gens en visite s’entremêlent dans les champs d’autocueillette et lors d’activités d’interprétation de producteurs et productrices. Une belle occasion de récolter des fruits et la fierté de faire sa part, puis d’entrer en contact avec ceux et celles qui nous nourrissent!
Photo : Bio Culture Lepage
Bio Culture Lepage, à Sainte-Anne-des-Monts
Dans un lieu bucolique face au fleuve, Bio Culture Lepage est une ferme familiale qui se spécialise dans la culture de petits fruits biologiques depuis plus de 35 ans. En août, vous pouvez y faire de l’autocueillette de framboises, bleuets et cassis, du jeudi au dimanche. « C’est très apprécié des familles, mentionne la propriétaire, Élise Lepage. Les enfants aiment se balader partout. Ils sont libres et peuvent goûter. » Une fois près du champ, un guide précise où aller pour la cueillette.
L’entreprise offre aussi une boutique où l’on retrouve des petits fruits frais, congelés ou transformés et divers produits du terroir. Lorsqu’il est sur place, le fondateur, Constant Lepage, se fait un plaisir de discuter avec la clientèle. Sa conjointe, Raymonde Samson, travaille à la transformation des fruits. « Il y a un accueil chaleureux dans la boutique, mentionne Élise. On prend le temps de bien expliquer, de raconter l’histoire de l’entreprise. » Il est possible de profiter du site de Bio Culture Lepage pour faire un pique-nique. On y trouve une balançoire, quelques poules à observer et quatre chiens avec lesquels s’amuser.
Verger de La Conche Saint-Martin, à Port-Daniel–Gascons, et Verger Cambrook, à Bonaventure
Deux entreprises gaspésiennes cultivent et mettent en valeur la camerise, une savoureuse baie ovale bleue. Le Verger de La Conche Saint-Martin compte 2000 plants de camérisiers. L’entreprise vend sur place des camerises biologiques fraîches, congelées ou en confiture, ainsi que de la gelée de pimbina. En juillet, elle offre également la possibilité de faire de l’autocueillette de la variété de camerises Boréalis. « C’est des fruits plus gros que la normale et plus sucrés. Les gens adorent ça! », précise le propriétaire, Daniel Deraiche. Selon lui, il est important de consommer le fruit lorsqu’il est prêt pour en goûter toute la saveur. Il souligne qu’il s’assure, lorsqu’il accueille la clientèle, que les fruits sont parfaitement mûrs pour la cueillette.
Photo : Verger Cambrook
Du côté de Bonaventure, dans le secteur de Cullens Brook, le Verger Cambrook offre, à son kiosque, des camerises fraîches ou congelées et divers produits transformés à base de ce petit fruit : des confitures et coulis, des desserts maison, un confit de camerises et d’oignons, ainsi qu’une réduction de balsamique camerises et érable.
L’entreprise propose aussi de l’autocueillette sur une période qui commence habituellement entre le 7 et le 10 juillet, et qui s’étend jusqu’à la fin juillet. Manon Bourdages, copropriétaire de l’entreprise avec Jason Tozer, aime le contact avec la clientèle et faire découvrir ce petit fruit. « Il y a plein de monde qui a des questions là-dessus. Ce n’est pas un fruit commun! » À leur arrivée, les gens se stationnent près du kiosque d’accueil avec cuisine, puis un secteur de cueillette et un panier leur sont attribués. « J’ai plusieurs variétés de camerises. Quand tu les manges à différents stades de maturité, le goût change. Je dis tout le temps : c’est une explosion de saveurs! »
Lorsque Manon demande à sa clientèle d’en décrire le goût, on évoque la groseille, la rhubarbe, et souvent même la prune. « Il n’y a personne qui dit la même affaire! » Elle souligne toutefois que pour pratiquement tout le monde, le goût de la camerise évoque de beaux souvenirs.
Photo : Ferme Bourdages Tradition
Ferme Bourdages Tradition, à Saint-Siméon
Plus importante productrice de fraises en Gaspésie, la Ferme Bourdages Tradition propose une expérience agrotouristique dans un superbe décor champêtre. Vous pouvez y faire la rencontre de la famille Bourdages, qui occupe ses terres agricoles depuis plus de 200 ans. L’entreprise offre aussi la possibilité de visiter les champs de fraises avec vue sur la mer et de faire de l’autocueillette du début juillet au début août.
Pierre Bourdages, copropriétaire de la Ferme avec son frère Jean-François, mentionne que le volet éducatif fait partie de la mission de l’entreprise. Pour lui, il est important de « remettre les familles au contact de la terre et des produits, qui viennent de nos champs, de la production agricole. » En proposant l’autocueillette, l’entreprise « favorise le contact direct avec le fruit », ce qui est d’autant plus intéressant pour elle dans le contexte de rareté de main-d’œuvre.
La Ferme Bourdages Tradition offre aussi la possibilité de faire la visite de son cellier, où sont dévoilés les secrets de la transformation vinicole de la fraise et de la rhubarbe. Les réservations sont recommandées si vous prévoyez le visiter en groupe. Enfin, vous trouverez aussi, sur place, une boutique avec un grand choix de produits transformés maison (confitures, pains, tartes, pâtés, etc.), auxquels s’ajoutent plusieurs autres produits bioalimentaires ou objets de métiers d’art de la région.
Photo : Pomme en Fête
Pomme en fête, à Pointe-à-la-Croix
Pris en charge par la Société de développement Pointe-à-la-Croix et Nourrir notre monde Avignon au printemps 2021, le Verger Pomme en fête compte plus de 700 arbres fruitiers. N’utilisant plus d’intrants chimiques depuis 2020, il est en transition vers une régie biologique. Des équipes de bénévoles s’occupent du Verger, supervisées par une coordonnatrice, Mélanie Tremblay.
En été, vous pouvez successivement y faire l’autocueillette de framboises, puis de prunes, de cerises, de poires et surtout de pommes. Il est aussi possible de participer aux tâches du verger et de repartir avec des fruits ou des produits transformés en échange. L’objectif, derrière l’initiative, est « que la communauté nourrisse le verger, et que le verger nourrisse la communauté. Viser l’autosuffisance alimentaire de la région », explique Mélanie. Les personnes en visite en Gaspésie y sont aussi les bienvenues, et peuvent y rencontrer les gens de la place.
L’autocueillette est une belle occasion d’apprentissages et de rencontres, tout en contribuant aux récoltes. Avant de vous déplacer dans l’un des lieux mentionnés, communiquez avec l’entreprise pour vous assurer que la période est bien choisie pour cette activité. À vos paniers!