Franceska Desmarais et l’énergie renouvelée de la région de Matapédia-et-les-Plateaux
Comme plusieurs personnes, la pandémie a poussé Franceska Desmarais à remettre en doute son quotidien. La trentenaire a d’abord décidé de venir dans Avignon, la partie ouest de la Baie-des-Chaleurs, au printemps 2020, histoire de se sentir moins confinée qu’en ville. Elle n’est finalement jamais repartie!
« Dans la même semaine, j’ai acheté ma maison et j’ai trouvé mon emploi! Je venais souvent visiter la Gaspésie et je souhaitais m’y établir, mais je n’avais pas encore trouvé un emploi dans mon domaine. Finalement, tout s’est concrétisé dès les premiers mois de la pandémie. »
Madame Franceska Desmarais. Photo : Route des Belvédères
Après des études en relations publiques à l’Université d’Ottawa, Franceska cumule les projets auprès des personnes immigrantes et des femmes autochtones, avant de travailler en tourisme. Forte de ses expériences, il n’est pas surprenant qu’elle devienne, une fois son arrivée en Gaspésie, agente de développement touristique pour la région de Matapédia-et-les-Plateaux, en plus d’être responsable du projet de la Route des Belvédères. « La Route des Belvédères, c’est tellement plus qu’un projet touristique, c’est un projet pour revitaliser toute une communauté, en reprenant en main son développement. Il y a vraiment un vent de dynamisme dans la région; on voit que les jeunes sont motivés. »
Elle-même très impliquée comme bénévole dans une panoplie d’organisations – le Camp de bûcherons, le Petit Chamonix, le Festival Monts et Rivières en couleurs pour ne nommer que ceux-là – Franceska contribue certainement, tout comme ses pairs, à la revitalisation de sa région.
Walter Jerome de Gesgapegiag Tourism (gauche), Franceska Desmarais (centre) et Geneviève Labonté de Nature Aventure (droite) lors d'un événement pour l’industrie touristique de la Baie-des-Chaleurs, à Gesgapegiag. Photo : Samuelle Morin
Malgré ses nombreuses occupations, la jeune femme apprécie surtout le rythme de vie de la région. « Ce que je trouve extraordinaire, en Gaspésie, c’est l’ambiance. C’est possible d’en profiter, de faire plein d’activités, mais c’est aussi possible de ralentir et d’être dans la contemplation. Il y a une grande simplicité qui se dégage du mode de vie. »
Vivre dans l’immensité
Pour Franceska, il n’y a rien comme l’étendue de la nature et son omniprésence dans la région de Matapédia-et-les-Plateaux, où rivières et montagnes se côtoient. « Je suis tombée en amour avec la région à la fin d’une journée d’aventure sur la rivière Restigouche, lorsque j’ai vu l’infinité d’étoiles se refléter dans l’eau claire. »
Elle apprécie notamment la convivialité qui règne en Gaspésie. « Les gens se parlent entre eux! Ce n’est pas comme ça partout. Un jour, sur une plage de la Baie-des-Chaleurs, nous nous sommes retrouvées, une amie et moi, dans un rassemblement familial sans invitation. Mais à la fin de la journée, nous étions de la famille, et nous avons même découvert l’expression « être malpatient »! Les gens sont tellement accueillants et généreux ! »
Pointe Tracadigash à Carleton-sur-Mer. Photo : Julien Leblanc
Malgré ses idées ambitieuses pour Matapédia-et-les-Plateaux, l’agente de développement touristique se plaît aussi dans la simplicité. « Ramasser des agates sur le bord de la plage, descendre la rivière en canoë, ce sont des activités qui ne coûtent rien. Mais qui font tellement du bien! »
Franceska Desmarais le démontre bien; lorsqu’une région se donne les moyens de ses ambitions, il est possible de voir loin.
Merci à Joanie Robichaud, à la rédaction de ce billet, pour sa collaboration avec la MRC Avignon.