David Comeau et le Manoir Belle Plage : un modèle de durabilité en Gaspésie

Niché au cœur de la Baie-des-Chaleurs, le Manoir Belle Plage n’est pas seulement un lieu, mais une expérience dans la région d’Avignon. Chaque recoin de cet hôtel raconte une histoire, comme une énergie préservée. Pourtant, c’est bien un avenir durable qui s’y dessine grâce à l’engagement de son propriétaire, David Comeau.

L’entrepreneur incarne la parfaite fusion entre tradition et innovation; des valeurs héritées de sa famille. « Mes parents faisaient du développement durable sans le savoir. C’était une époque où les entrepreneurs, en Gaspésie, ne venaient pas nécessairement de familles riches. Mais c’étaient des gens qui avaient appris à se débrouiller avec peu, des gens qui devenaient polyvalents, qui ne jetaient rien et qui réutilisaient beaucoup. »

L’humilité est aussi une valeur que David Comeau a reçue en héritage. « On ne parle pas beaucoup de nos initiatives durables. En fait, c’est principalement pour la fierté de nos employés qu’on s’implique autant, parce que c’est très mobilisateur. Mais je n’ai pas l’impression d’en faire tant que ça. »

Pourtant, les efforts environnementaux sont nombreux – et remontent à longtemps - au Manoir Belle Plage. « On a probablement été dans les premiers de la région à avoir des distributeurs de savon dans les douches. Mais c’était aussi une question d’économie, parce que c’est avantageux d’acheter en vrac », explique le propriétaire.

Photo : Manoir Belle Plage

D’ailleurs, David Comeau est catégorique : il faut que le développement durable soit rentable pour fonctionner. « Quand on a changé notre système de climatisation et de ventilation, on a pris le temps de faire nos calculs. Par la suite, Hydro-Québec s’est servi de nous comme exemple – et c’est vraiment flatteur! – mais ce n’était pas le but, c’était vraiment pour faire des économies », raconte David Comeau en riant.

L’homme d’affaires met aussi grandement en valeur le travail d’artistes locaux, alors que les murs du Manoir Belle Plage sont ornés d’œuvres d’art souvent connectées les unes aux autres. « Dans les chambres, il y a des œuvres textiles pour lesquelles l’artisane s’est inspirée de textes poétiques inscrits sur nos murs, de façon à créer une synergie. Tout ce qui est patrimonial à une grande valeur chez nous. J’aime que mon hôtel serve de vitrine pour les artistes, c’est une façon de redonner à la communauté. »

Œuvres exposées dans l’hôtel galerie. Photo : Manoir Belle Plage

Le propriétaire du Manoir Belle Plage a toujours été précurseur dans son industrie, en s’engageant activement pour améliorer ses pratiques. 

« Il y a presque 20 ans, le Québec avait tenté de mettre en place un système similaire à la certification « Clé Verte » qu’on connaît aujourd’hui, se rappelle David Comeau. Et, déjà, on était parmi les premiers à lever la main. Plus récemment, quand l’Association des hôteliers du Québec est revenue avec un autre programme pour connaître les meilleures pratiques et qu’elle a demandé aux entreprises de se porter volontaires, on a tout de suite voulu participer. Et on est parmi les cinq entreprises québécoises à s’être proposées. »

Membre de la coopérative d’hôteliers indépendants Ôrigine artisans hôteliers.Photo : Manoir Belle Plage

Malgré toute la volonté de David Comeau, il n’en demeure pas moins que certaines habitudes sont parfois difficiles à modifier. 

On cherche toujours une motivation pour que nos employés participent, dit-il. Nos canettes, par exemple, se ramassaient trop souvent dans les poubelles. Comme il y a beaucoup de membres du personnel qui ont malheureusement eu le cancer, maintenant, on recycle toutes les canettes et 100 % des revenus qui y sont associés sont versés pour le cancer. On ne ramasse plus les canettes de la même façon. On les ramasse pour nos collègues de travail ou pour leurs proches. »

C’est cette volonté de toujours innover, tout en restant authentique et humain, qui caractérise David Comeau et le Manoir Belle Plage. Un endroit où il est facile de remarquer l’harmonie entre la communauté et la nature, dans le cadre de vie exceptionnel qu’offre la Baie-des-Chaleurs.

Merci à la MRC Avignon pour sa collaboration à la réalisation de ce billet. Merci à Joanie Robichaud pour la rédaction, Lumiphoto Emmanuelle B. pour les photographies et à David Comeau et son équipe pour le partage, le temps et la passion. 

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