La Gaspésie à découvrir

La Gaspésie

La Gaspésie, c'est à la fois la mer et la montagne. Venez découvrir une route qui mène à la mer, des falaises rouges, des forêts denses de conifères et des sommets dénudés qui se bousculent à l'intérieur de cette vaste péninsule située dans l'est du Québec.

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L'histoire

Différents peuples ont empreint l’histoire de la Gaspésie. Des Micmacs aux pêcheurs basques et bretons, des Français, Acadiens, Loyalistes, Anglais et Jersiais… lui ont transmis un bel héritage culturel.

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Les écosystèmes

Découvrez les différents écosystèmes présents en Gaspésie ainsi que la riche faune et la flore diversifiée qui les habitent.

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La géologie

Découvrez l’histoire de la géologie de la Gaspésie. Apprenez comment la roche en place révèle les agitations de la croûte terrestre et leur influence sur la construction des paysages de la région.

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La Gaspésie à découvrir

  • La destination mer, montagne et rivières

    Dépaysante avec son paysage de mer, de montagnes et de rivières limpides, la Gaspésie séduit par sa beauté prodigieuse.

    Vivante, elle bouillonne d’activités diversifiées, envoûte par la chaleur de son accueil et surprend par son offre gourmande aux accents de terre, de mer et de forêt.

    Bordée par les eaux salées de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent, cette immense presqu’île aux panoramas spectaculaires a été maintes fois citée par de prestigieuses publications en tant que destination incontournable à voir dans le monde. Découvrez son arrière-pays, où se dressent les grandioses monts Chic-Chocs, puis les splendeurs de son littoral, où mer, plages et falaises se disputent le premier rôle!

    Tendez bien l’oreille d’une communauté gaspésienne à l’autre : soyez à l’écoute des multiples accents et expressions qui témoignent des différents peuples qui ont marqué l'histoire de la péninsule. Premières Nations, Vikings, navigateurs italiens, pêcheurs basques et bretons, Français, Acadiens, Loyalistes, Anglais, Jersiais, Irlandais, Écossais... ont légué à la région ce charmant héritage culturel qui fait varier la « parlure » de lieu en lieu.

    L'histoire de ces pionniers vous est d’ailleurs racontée dans différents musées, centres d’interprétation et sites historiques, un peu partout en Gaspésie. La culture gaspésienne s’exprime de diverses autres façons dans les galeries d’art, ateliers, boutiques, spectacles, festivals et autres manifestations dont la région foisonne.

  • La mer tout autour

    Constituant une boucle d'environ 885 km, le tour de la Gaspésie séduit quiconque l'entreprend, par le nord ou par le sud.

    Au fil du littoral, des paysages côtiers d'une beauté saisissante se volent la vedette. Il faut voir le fleuve Saint-Laurent qui s'élargit tout au long de la Côte, puis les falaises escarpées de la Haute-Gaspésie et de la Pointe qui se jettent dans un golfe déployé à perte de vue.

    À l'extrémité de la péninsule, le parc national Forillon, qui met un terme au système montagneux des Appalaches, offre diverses expériences entre mer, falaises et forêt. Il se distingue par la richesse de ses phénomènes géologiques, sa fascinante histoire, sa faune et sa flore.

    À Percé, au cœur de la mer, se dressent l'île Bonaventure, avec ses superbes falaises et nombreux oiseaux marins, ainsi que l'emblème touristique du Québec : le célèbre rocher Percé, un gigantesque monolithe naturel. Ces attraits de taille dominent le paysage du parc national de l'Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé, au riche patrimoine naturel, historique et géologique. Vous trouvez sur l'île une faune et une flore singulières, dont une impressionnante colonie de fous de Bassan, et un riche patrimoine bâti qui témoigne de la vie de ses habitants au siècle dernier. Le Géoparc mondial UNESCO de Percé permet quant à lui de découvrir 24 géosites, dont le caractère géologique répond à un ou plusieurs critères d'exception.

    Plus au sud, la baie des Chaleurs profite d’un microclimat qui tempère ses eaux. Elle est d’ailleurs le théâtre de nombreuses activités nautiques. Ce même plan d’eau caresse la plage et les falaises du parc national de Miguasha, un site fossilifère qui figure au patrimoine mondial de l’UNESCO et révèle des trésors de 380 millions d’années. Dans la vallée de la Matapédia, au riche patrimoine bâti, la route sinueuse se faufile au cœur d’un paysage de monts et de rivières limpides et saumoneuses.

  • Des montagnes à gravir

    Le massif des monts Chic-Chocs, aux paysages saisissants, propose plusieurs activités d’interprétation et d’observation de la faune et de la flore et constitue un immense terrain de jeu.

    C’est d’ailleurs au cœur de ces montagnes que se déploie le parc national de la Gaspésie, haut lieu de la randonnée au Québec avec plus de 25 sommets de plus de 1 000 m, dont les célèbres monts Albert et Jacques-Cartier. Le caribou des bois est l’emblème de ce parc, qui abrite la dernière harde de ce cervidé au sud du fleuve Saint-Laurent.

    Les monts Chic-Chocs caractérisent également le décor du sentier international des Appalaches, qui couvre plus de 650 km de Matapédia à Forillon. Par ailleurs, ce massif comporte deux réserves fauniques : celle de Matane, avec une densité exceptionnelle dénombrant plus de 4 000 orignaux à l'intérieur de ses 1 275 km2, et celle des Chic-Chocs, qui compte d’impressionnants sommets dénudés, dont ceux des monts Blanche-Lamontagne et Hog’s Back.

  • Particularités régionales

    Au point de vue de l’agrotourisme, la région se distingue par son offre de produits issus de la terre, de la mer et de la forêt.

    De nombreuses entreprises productrices ou transformatrices ouvertes au public permettent aux visiteurs de faire de belles rencontres! Également, plusieurs commerces et tables complices vendent ou servent leurs récoltes et créations, apprêtées avec savoir-faire.

    À Grand-Métis, de magnifiques aménagements floraux à l’anglaise s’étendent sur près de 100 hectares aux Jardins de Métis, renommés de par le monde. Quelque 3 000 espèces et variétés de plantes sont regroupées dans ce lieu, qui propose aussi une cuisine axée sur les végétaux comestibles de sa collection horticole.

    La Gaspésie compte pas moins de 22 rivières à saumon reconnues pour leurs eaux parmi les plus limpides au monde. Elles sillonnent une nature sauvage à la fois riche et variée en raison de la diversité des microclimats. Les rivières gaspésiennes proposent en outre une grande variété d’activités nautiques (canot, kayak, canyoning, rafting...) et certaines sont traversées par des ponts de bois couverts joliment préservés.

    Les phares et les quais s'avèrent deux symboles forts de la culture maritime gaspésienne. La route des phares fait découvrir de fiers témoins de l’histoire, alors que les quais permettent de taquiner le poisson à la ligne avec les pêcheurs locaux ou d’observer les débarquements provenant de pêches commerciales.

    En hiver, la péninsule gaspésienne en met plein la vue avec son épais manteau blanc. Destination par excellence pour le ski de montagne à l’est des Rocheuses, c’est un véritable paradis pour les adeptes d’activités hivernales de plein air et les motoneigistes.

  • Les premiers Gaspésiens

    L'histoire la Gaspésie a commencé avec les Micmacs, une des nations algonquine, surnommés les Indiens de la Mer qui occupèrent la péninsule depuis déjà plus de 2 500 ans lorsque les premiers colons européens débarquèrent au Canada.

    Ces peuples vivaient d'une économie de subsistance basée sur la chasse et la pêche. La mer fournissait la plus grande part de leur nourriture. En été les groupes s'établissaient au bord de la mer, près des embouchures des rivières poissonneuses. En hiver, ils devaient s'enfoncer dans les terres pour chasser le caribou et autres mammifères présents dans la péninsule.

  • L'arrivée de Jacques Cartier

    En 1534, deux navires français commandés par le Malouin Jacques Cartier entreprirent la traversée de l'Atlantique afin de reconnaître les terres nouvellement fréquentées de l'autre côté de l'océan et d'en prendre possession au nom du roi de France.

    Après avoir longé Terre-Neuve en mai, puis vogué à proximité des côtes du golfe du Saint-Laurent, Jacques Cartier pénétra dans la baie des Chaleurs, accueilli par une température caniculaire.

    Jacques Cartier prit pied à plusieurs reprises dans la baie afin de communiquer et de tisser des liens d'échange avec les Micmacs avant de débarquer ensuite dans la baie de Gaspé. Le 24 juillet 1534, il y fit ériger une croix portant l'emblème de la France pour marquer la prise de possession de ces terres au nom du roi. Cet acte hautement symbolique marqua le début de la présence française dans le Nord de l'Amérique et permit à l'aventurier d'arborer le titre officiel de découvreur de la Nouvelle-France.

  • Au temps de la pêche saisonnière

    La colonisation du territoire ne s'enchaîna cependant pas immédiatement, la France étant, à cette époque, à la fois embourbée dans des conflits et dans des dissensions internes politico-religieuses.

    Les premiers pêcheurs normands, bretons, basques et rochelais commencèrent l'exploitation des bancs de morues de la côte gaspésienne.

    Au début du XVIIe siècle, on y comptait cinq postes de pêche estivale importants. Matane constituait un des postes de traite des fourrures de la toute jeune colonie qui avait été établie plus à l'ouest par Champlain, sur les rives du Saint-Laurent. Le commerce des nations autochtones était désormais orienté vers la vente de fourrures aux Français.

  • Premiers essais de colonisation

    Les premiers essais de colonisation permanente débutèrent au milieu du XVIIe siècle.

    On retrouve alors Nicolas Denys, Pierre Denys ainsi que Denis Riverin qui se firent octroyer les premières seigneuries. Les premiers postes de pêche et de traite permanents furent alors installés à Percé et à Mont-Louis où l'industrie de la pêche se développa de telle sorte qu'elle put fournir des produits de la mer aussi bien à la Nouvelle-France qu'au vieux continent.

    Le développement des pêcheries françaises en Gaspésie fut entravé par de nombreux obstacles. En plus du sous-financement des entreprises et la difficulté d'attirer les colons dans un climat aussi rude, les incursions anglaises allaient en s'intensifiant.

  • Paix et guerre

    Les guerres successives avec l'Angleterre se répercutaient en Amérique, et les Anglais commençaient à lancer des expéditions contre les postes français de la côte à partir de leurs riches colonies de la Nouvelle-Angleterre.

    En Gaspésie, les expéditions de Kirke, en 1628, ainsi que la destruction de Percé, en 1689, furent dévastatrices.

    Comme conséquence du manque d'intérêt chronique de la France pour ses colonies d'Amérique du Nord et des difficultés qu'elle éprouvait alors en Europe du fait de la guerre de Sept Ans, les Anglais parvinrent à chasser définitivement leur grande rivale de l'Amérique du Nord. En 1758, à la suite de la chute de Louisbourg, ils purent ravager une fois de plus la côte gaspésienne avant que les troupes du général Wolfe ne s'emparent de Québec en 1759.

    Coupée de la métropole, Montréal se trouva en détresse, si bien que, l'année suivante, une flottille de bâtiments apportant vivres et munitions appareilla de Bordeaux pour porter secours à la colonie. Malheureusement, le retard accumulé était trop important pour rattraper les vaisseaux anglais qui avaient devancé cette ultime tentative de sauvetage. Les Français se réfugièrent alors dans l'estuaire de la Ristigouche, au fond de la baie des Chaleurs où ils rencontrèrent de nombreux Acadiens eux-mêmes en fuite. Cela n'empêcha pas les Anglais de les débusquer et, après quelques jours de violents combats, de couler les principaux vaisseaux.

  • Le développement de la pêche à la morue

    Après la conquête, l'industrie de la pêche put enfin se développer.

    De nouveaux établissements furent fondés, les anciennes seigneuries furent vendues à des marchands dans le but de servir comme bases pour la pêche. La morue constituait alors à cette époque l'essentiel des prises. On la prenait à la ligne dans de petites embarcations de juin à septembre, sans jamais s'éloigner des côtes. Des industries tributaires de la pêche virent progressivement le jour, et on vit apparaître en quelque temps toute une série de petits chantiers fabriquant des embarcations ainsi que des entrepôts de salage du poisson.

    La pêche à la baleine, dans la baie de Gaspé, puis la pêche au saumon, pratiquée par les Micmacs dans les nombreuses rivières de la Baie-des-Chaleurs, vinrent contribuer à l'essor de cette industrie naissante qui commençait à se structurer.

  • La morue sèche, moteur de l’économie

    En 1767, venu de Jersey, Charles Robin s'installa sur le banc de Paspébiac pour y exploiter la morue du golfe.

    Dans les années 1780, Robin réalisa un quasi-monopole. Les chargements de morue salée et séchée étaient acheminés vers Québec, les États-Unis et l'Europe.

    À cette époque, la Gaspésie devait vivre presque exclusivement de ses propres ressources. En 1763, elle avait été rattachée politiquement à la province de Québec, en pratique, elle en restait pourtant coupée, on parvenait difficilement à remonter l'estuaire du fleuve Saint-Laurent. Par voie de terre, on était isolé par l'arrière-pays, où seules des routes de canot et des sentiers de portage étaient praticables. Mais, face à la menace américaine toujours présente, le gouvernement décida de relier militairement Québec à Halifax par la terre, en coupant à travers les terres vierges gaspésiennes. Terminé en 1832, le chemin Kempt relia la région de Métis à la Baie-des-Chaleurs, en passant par la vallée de la Matapédia. Ce chemin servit de prélude au développement de la région.

  • Des nouveaux arrivants

    Vers la fin régime français, la Gaspésie ne comptait que quelques centaines d'habitants. Après la Conquête anglaise, la Baie-des-Chaleurs se peupla d'Acadiens chassés de leurs terres et réfugiés depuis à Restigouche.

    Dans les années 1780, ceux-ci virent l'arrivée des Loyalistes, anglo-américains restés fidèles à la Couronne britannique à la suite de l'indépendance des treize colonies américaines. Aux Acadiens, aux Loyalistes et aux Micmacs déjà sur place, s'ajoutèrent des Québécois, venant pour la plupart de la ville de Québec et du Bas-Saint-Laurent, tout comme des immigrants écossais, irlandais ou anglo-normands.

    Vers 1850, toutes ces communautés réunies totalisaient 20 000 habitants, et près de la moitié de leurs membres étaient d'expression anglaise. Tandis qu'elles se concentraient dans la Baie-des-Chaleurs, l'intérieur et le côté nord de la péninsule restaient quasiment inhabités.

  • Le virage du XXe siècle

    Dès la fin du XIXe siècle, le visage de la Gaspésie changea considérablement.

    Elle brisa enfin son isolement avec l'extérieur, l'arrivée des bateaux à vapeur permettant des liaisons plus rapides avec Québec et les autres régions. On améliora par ailleurs les installations portuaires. La route fut également achevée entre Sainte-Anne-des-Monts et Gaspé, de telle sorte que toute la péninsule fut ceinturée et donc ouverte à la circulation.

    De plus, on relia par un chemin de fer, la côte à la pointe, en passant par la vallée de la Matapédia et la Baie-des-Chaleurs.

    C'est aussi à cette période que l'industrie de la pêche à la morue se mit à décliner, les entreprises fondées par les Jersiais Robin, LeBoutillier, Fruing et autres durent faire face à la crise. Alors que les méthodes demeuraient artisanales, les goûts de la clientèle changeaient radicalement. On préférait alors le poisson frais ou congelé au poisson séché.

    L'industrie commença à se diversifier avec la pêche au homard et au hareng. Plusieurs gaspésiens se tournèrent alors vers l'agriculture, laquelle était restée jusqu'ici une activité marginale à cause d'un climat extrêmement rude et de l'éloignement trop accentué des principaux marchés d'échanges.

  • L’agriculture et l’exploitation forestière

    En raison des pressions démographiques du Québec, où les familles étaient très nombreuses, on entreprit la colonisation de zones agricoles.

    Les terres cultivables restaient congrues, seule une frange littorale le long de la Baie-des-Chaleurs, la vallée de la Matapédia et les régions de Métis et de Matane étant économiquement exploitables. À ce moment, on cultivait surtout la terre pour subvenir à ses besoins.

    Au tournant du siècle, on vit apparaître une nouvelle industrie : l'exploitation forestière. Jusqu'alors, la forêt avait fourni la matière première pour les petits chantiers navals locaux, on implanta alors une industrie de bois de sciage. Le bois coupé en hiver, dans l'arrière-pays, était transporté au printemps par le biais de la drave, sur les cours d'eau, vers les scieries localisées sur la côte. La compagnie Price, une des deux entreprises à l'origine de la multinationale Abitibi-Price, s'installa alors dans la région de Métis. Mais une grande partie du bois était transformée dans les scieries du Nouveau-Brunswick ou aux États-Unis.

  • La défense de la nation

    La Gaspésie vivait en paix depuis plus de 200 ans lorsque la seconde guerre mondiale vint rompre sa tranquillité en charriant son lot de sous-marins allemands venus couler les navires marchands à destination de l'Angleterre dans le golfe du Saint-Laurent.

    En 1941, le ministère de la Défense fit construire une base navale à Gaspé, HMCS Fort Ramsay. Cette place-fort abritait 3 000 hommes de l’armée, de la marine et de l’aviation canadienne. Sa mission était de patrouiller les eaux du golfe Saint-Laurent pour protéger les navires alliés contre les sous-marins allemands. Un puissant filet métallique sous-marin bloquait le passage donnant accès entre les deux presqu’îles de Sandy Beach et de Penouille. Des canons furent érigés à Fort Péninsule et à Prével.

  • Le commencement du tourisme

    Depuis le début du peuplement européen jusqu'aux grands bouleversements sociaux des années soixante, la démographie fur galopante.

    Malgré la diversication de l'économie locale, la création d'emploi ne suffisait pas à garder le surplus de main-d'oeuvre, et un fort courant d'émigration commança à se former dès la fin du XIXe siècle. Ne pouvant plus compter sur les flux d'immigration de la fin du XVIIIe siècle, la proportion d'anglophones dans la péninsule subit une lente décroissance.

    Depuis le milieu du siècle, le tourisme a commencé à prendre une place de plus en plus importante dans la vie gaspésienne. Durant la période estivale, le tour de la Gaspésie est maintenant populaire chez les Québécois et les Européens. Les Américains commencent à découvrir depuis quelques années le charme et la beauté des paysages gaspésiens.

    Aujourd'hui, l'économie de la région est centrée sur trois secteurs : la pêche, l'industrie forestière et le tourisme. Ces activités saisonnières et les activités de transformation qui leur sont associées représentent 30% de l'économie de la région. Les secteurs qui génèrent le plus grand nombre d'emplois sont les services de santé et services sociaux, commerce de détail, hébergement et restauration, enseignement, administration publique et fabrication ou transformation des aliments et boissons.

    Référence : Histoire de la Gaspésie. Jules Bélanger, Marc Desjardins, Yves Frenette. 1981. Boréal Express.

  • Le climat

    Le décor naturel de la Gaspésie se répartit selon trois grandes zones selon l'altitude et le relief : la zone boréale (du niveau de la mer jusqu'à 610 mètres), la zone subarctique ou subalpine (610 à 915 mètres) et la zone alpine (au dessus de 915 mètres).

    Ces trois zones abritent chacune une flore et une faune caractéristiques. La zone boréale comprend le secteur littoral, le plus important et le plus diversifié: falaises, promontoires, barachois, vallées à fond plat et collines à pente douce. La zone subarctique se limite à un plateau où les arbres sont petits et espacés. La zone alpine occupe les sommets des Chic-Chocs où l'on retrouve la toundra.

  • La mer

    La richesse de la mer abrite des poissons : morue, aiglefin, sébaste, hareng, maquereau, thon rouge et saumon.

    Le littoral, quant à lui, constitue une zone de contact entre la mer et la terre, où la vie foisonne tout autant. En plus des nombreuses espèces d'algues, de crustacés et de mollusques qui y abondent, on y trouve également des balanes, couteaux, tourteaux, étoiles de mer ainsi que moules bleues.

    Avec une remarquable élégance, les mammifères marins font la révérence. Ces créatures affectionnent les eaux du Saint-Laurent, de la baie de Gaspé et du golfe du Saint-Laurent. De mai à octobre, il vous est possible d'en observer sept espèces différentes : rorqual bleu, baleine à bosse, rorqual commun et petit rorqual. Leur souffle est si puissant, qu'il peut être vu à bonne distance; prévoyez donc une promenade le long du littoral, ou profitez d'une croisière en mer afin de les entendre. Le long de la côte, à la même période, bon nombre de phoques gris et phoques communs se reposent nonchalamment sur les longues roches plates.

    Pour consulter les tables des marées, visitez le site de Pêches et Océans Canada www.niveauxdeau.gc.ca.

  • Le barachois

    Le mot barachois vient de la déformation de barre à choir, banc de sable qui entoure une lagune sur lequel les pêcheurs échouent leurs barques.

    Un barachois se crée à l'embouchure d'une rivière, longue barre de sables refoulés par les courants marins, abrite une prairie de blés-des-sables, où fleurit le pois-de-mer.

    Là où cette formation est très large, comme à Penouille (parc Forillon), il se forme une savane d'épinettes à tapis de lichens blancs et de hudsonias argentés. Ces plantes aquatiques supportent de grandes quantités de zooplancton. Constitué surtout de copépodes et d'oeufs d'invertébrés, le zooplancton permet la survie de la faune benthique : gastéropodes, polychètes et autres.

    Les poissons du barachois sont surtout de petite taille et tolèrent les variations de température et de salinité. On y trouve surtout l'épinoche et le choquemort, mais aussi saumon, truite de mer, anguille, éperlan et lançon. Le barachois abrite aussi des oiseaux : cormoran à aigrettes, grand héron, canard noir, bernache et sterne.

  • La rivière

    Cet écosystème, clair et poissonneux, compte un nombre impressionnant d'espèces animales. Parmi elles, signalons la loutre et des oiseaux : canard arlequin, grand bec-scie et balbuzard.

    Parmi les poissons, mentionnons l'éperlan arc-en-ciel, saumon Atlantique, omble de fontaine et naseux des rapides. Les nombreuses rivières gaspésiennes sont également les gardiennes d'une incroyable colonie de saumons et de truites qui font le bonheur des pêcheurs lorsque l'été commence à poindre, annonçant la saison de la montaison.

  • La forêt

    La forêt est un écosystème extrêmement riche et varié où vivent en secret de nombreux petits mammifères : tamia, rat musqué et porc-épic.

    La forêt présente un grand nombre de variations, depuis la dominance des trembles et des bouleaux jusqu'à la forêt d'épinettes.

    On rencontre également de nombreux insectivores : musaraigne et taupe, des carnivores comme le couguar de l'Est, coyote et renard roux. Les amphibiens sont surtout représentés par la grenouille verte et le crapaud. L'intérieur des terres est, quant à lui, le repaire des troupeaux de caribous, de chevreuils et d'orignaux qui côtoient sans problèmes coyotes et ours noir.

  • La toundra

    Sur les sommets alpins, les arbres, de plus en plus rabougris et taillés par le vent, finissent par disparaître.

    La toundra abrite un grand nombre de plantes qu'on ne retrouve pas à plus basse altitude : saule herbacé, bleuet alpin, silène acaule, lychnide alpine, armerie et rhododendron lappon. La toundra est très présente dans le parc de la Gaspésie qui abrite les monts Albert et Jacques-Cartier.

  • L’histoire de la géologie de la Gaspésie

    La Gaspésie est une péninsule de forme elliptique qui s'avance dans le golfe Saint-Laurent sur une distance de 260 km à l'extrémité sud-est du Québec. La physionomie de la Gaspésie est très variée.

    Le long de l'estuaire, de Sainte-Flavie au cap Gaspé, la côte décrit une immense courbe. Dans sa deuxième partie, à partir du mont Saint-Pierre, le rebord du plateau gaspésien tombe abruptement dans la mer. Perpendiculaire aux axes de plissements montagneux, la côte du golfe est très découpée. C'est dans le parc Forillon qu'on peut apercevoir les couches de sédiments basculées par la force des mouvements taconiques. La déformation est tout aussi remarquable à Percé, où les calcaires ont été soulevés à la verticale, tel le Rocher Percé. Au sud de la péninsule, une étroite plaine côtière, composée de grès rouge, longe les sinuosités de la baie des Chaleurs. L'arrière-pays est quant à lui une succession de monts arrondis par l'érosion.

  • Cambrien

    (600 millions d’années)

    Les roches qui composent la Gaspésie sont d'origine précambrienne, les plus anciennes qui soient. Elles constituent aussi le bouclier canadien, des Prairies canadiennes jusqu'au Labrador. Durant toute la période du Cambrien, la Gaspésie fit partie d'un vaste chenal, le géosynclinal appalachien.

  • Ordovicien

    (500 millions d’années)

    Tandis que durant l'Ordovicien, la future Gaspésie continuait de se former par accumulation de sédiments au fond de la mer. La croûte terrestre au fond de ce bassin subit une série de soulèvements et d'affaissements et vers la fin de cette période, une série de plissements intenses souleva la région en une chaîne de montagnes très hautes et émergea ainsi les roches qui forment une bonne partie du côté nord de la péninsule. Cette grande orogenèse (taconique) appelée aussi Faille du Saint-Laurent produisit un anticlinal (en forme de n) dans la partie nord de la Gaspésie et un autre plus au sud dans la région ouest du Nouveau-Brunswick actuel. Entre ces deux crêtes demeura un chenal plus petit; le géosynclinal de Gaspé (en forme de u).

  • Dévonien

    (400 millions d’années)

    Pendant des dizaines de millions d'années, au Silurien et durant une bonne partie du Dévonien, les nouveaux sommets fournirent des débris d'érosion à ce bassin, le remplissant graduellement. Ce dernier se souleva vers la fin du Dévonien inférieur (395 millions d'années).

    Au Dévonien moyen (375 millions d’années), l'orogenèse acadienne déforma et souleva le géosynclinal de Gaspé. Ainsi naquit la deuxième partie de la Gaspésie, située entre les montagnes du côté nord et la baie des Chaleurs. Accompagnée de volcanisme, cette orogenèse souleva davantage le massif central (Chic-Chocs) et les sédiments emprisonnèrent les cadavres et les traces de certains êtres marins primitifs (coraux, brachiopodes, vers, trilobites et poissons).

  • Carbonifère

    (345 millions d’années)

    Au Carbonifère, la Gaspésie entière demeura émergée. Une sédimentation continua à se faire à l’extrémité est de la péninsule, comme en témoignent les roches de Percé et de l’île Bonaventure.

  • Permien

    (230 millions d’années)

    À la fin du Permien, de nouvelles poussées orogéniques dressèrent une chaîne de montagnes continue sur l'est des États-Unis actuels : la grande chaîne des Appalaches.

  • Quaternaire

    (dernier million d’années)

    Au Quaternaire, notre planète connut quatre glaciations importantes. La dernière qui a commencé il y a 70 000 ans et qui s'est terminée il y a 10 000 ans a laissé des traces évidentes de son passage. Dans leurs mouvements, les glaciers ont entraîné avec eux tout ce qui recouvrait la roche-mère. Ils ont raboté les paysages et creusé des vallées majeures. Ces glaciers se mirent à fondre, et toute cette eau transporta à son tour, tria et accumula des quantités gigantesques de matériaux. Des rivières se sont installées dans les vallées et la mer aujourd'hui remodèle sans cesse le paysage.

    Référence : Parc national du Canada Forillon. Maxime St-Amour. 1988. Environnement Canada, Service canadien des parcs.

  • Des œuvres naturelles

    Le Rocher Percé

    Situé à 200 mètres de la berge, il est âgé de 385 millions d'années et est constitué de calcaire avec des veines de calcite. Le trou mesure 20 mètres de hauteur et l'obélisque 45 mètres de haut. Le rocher pèse plus de 5 millions de tonnes et perd 300 tonnes de roches par année. Il renferme 150 espèces de fossiles : brachiopode, trilobite, dalminite percéen, vers marins, coraux, et autres. Il a changé plusieurs fois d'apparence. Champlain a mentionné qu'en 1603, il n'y avait qu'une seule arche. En 1760, un officier anglais a dessiné le Rocher avec deux arches. Une de ces arches s'est écroulée en 1845.

    L'île Bonaventure

    Cette île est située à 2 kilomètres de la côte, fait 3,5 kilomètres de large et est âgée de 310 millions d'années. Elle est composée de conglomérat de grès, de schiste et de calcaire.

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